Interpellé gentiment sur Facebook sur la mise en relation entre classement des photos sur les réseaux sociaux et objectif utilisé notamment, j’ai écrit une longue réponse que je recopie ici pour ne pas la perdre dans les méandres de l’historique Facebook.
« La question que je poserais est de savoir si le top/flop est du au matériel ou au sujet. Il y a toujours un lien mais si je prends une photo de quelque chose au 800mm va-t-elle devenir un top à coup sûr ? Pas certain. Le fait que ce soit la lune fait la différence. Ce serait donc plutôt l’intention qui fait le résultat. »
Alors non, ce n’est pas le matériel qui fait le Top ou le Flop, effectivement.
A vrai dire, je voyais plus ça comme une « piste créative » (cette expression va être bannie tant on l’aura utilisée ces derniers temps…). Plutôt comme un moleskine des habitudes du ou des mois écoulés. Et si je faisais ça sous la forme d’un moleskine justement, j’y collerais les Tops en instax .
Parce que oui, si je ne prends que le 24-70mm pour toutes les sorties du mois, ce dernier sera forcément en tête même si je ne fais que des photos floues de mes orteils. Ce qui sera intéressant, c’est que ça me révélera qu’il faudrait peut-être penser à varier les plaisirs.
Typiquement, la répartition « habituelle était plutôt Tamron 70-300 à 50% ». Il est absent des tops de novembre, pas parce qu’il fait de mauvaises photos, loin s’en faut, mais parce que je ne l’ai quasiment pas sorti du sac. Ça me fait une piste pour décembre, d’autant que j’adore cet objectif, pour son cadrage serré, sa stab hors norme et son piqué exceptionnel.
« Par ailleurs les avis Instagram sont souvent des avis de complaisance (sans vouloir vexer personne) et il faut inclure cette donnée dans l’équation. »
Sur la partie like, absolument. Il ne faut pas confondre nombre de likes et qualité de la photo. D’abord, ça varie grandement selon l’heure du post, le sujet, et cette satanée « vibrance » (saturer un ciel bleu fait vite gagner des likes sur Instagram, parce que dans le flux, ça attire l’oeil, tout bêtement.). Il y a même des comptes qui s’en font une spécialité avec des saturations boostées aux hormones, ce qui donne des photos sympas sur instagram mais qui seraient pour le moins étranges tant c’est exagéré en tirage papier.
Au delà de ce vote de complaisance, on finit par se constituer un groupe d’utilisateurs que l’on reconnaît et dont les likes et commentaires comptent 10 fois plus pour juger de la qualité. Les Instameet notamment permettent de se constituer en partie ce groupe de personnes.
Plus rares, les likes et avis objectifs de pros ou d’amateurs éclairés sont les plus formateurs pour ce qui est de la qualité « technique » ou de l’intérêt artistique des photos. On pourrait refaire quelques paragraphes sur le lien approximatif qui existe entre une photo qui plaît et une photo techniquement bonne je pense mais je ne suis pas le mieux placé pour les écrire.
« Le contexte y fait beaucoup, la même photo de lune au 800 à un moment où personne ne parle de lune peut très bien faire un flop. »
Pour ce qui est de la lune, je dirais plutôt le contraire, avec la superlune, en novembre, on voyait beaucoup (trop) de photos de lune, ce qui a apporté une certaine lassitude et une baisse du vote « de complaissance ». Ce qui m’amuse également là dedans, c’est d’avoir 2 photos de lune qui ont bien marché, une au plus près, au 800mm, un peu tordue à prendre et traiter et une au 20mm (sur lumix GX80, donc equ. 40mm) à main levée, plus axée compo, où la lune n’est finalement qu’une source lumineuse.
Au final, cet article me permet de présenter quelques photos et ce travail de listage sert surtout à me dire : Xavier, faudrait peut être ressortir le 70-300 à l’occasion !